Des associations s'accrochent à leur local
Trois associations facultaires étudiantes de l'Université du Québec à Montréal se mobilisent contre le déménagement de leurs locaux.
Ciblées par un avis d'éviction de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), trois associations étudiantes se disent prêtes à se mettre en grève si l'administration ne revient pas sur sa décision.
L'Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH), l'Association facultaire des étudiants de science politique et droit (AFESPED) et l'Association facultaire étudiante des arts (AFEA) considèrent que cette relocalisation est une décision politique prise par l'administration dans le but de contrer la culture militante.
Au terme de ce déménagement, prévu le 12 mai, les groupes concernés occuperont des locaux distincts, qu'ils qualifient de "placard à balais".
À l'heure actuelle, ces trois organisations partagent un espace commun à l'entrée du métro Berri-UQAM, qui permet, selon des membres de l'AFESH, de la visibilité et de la collaboration. Par exemple, l'an dernier, elles ont acquis collectivement une imprimante pour produire du matériel de mobilisation. Sans le partage des coûts, un tel achat n'était pas envisageable.
Des visées ambitieuses
L'UQAM souhaite regrouper les associations étudiantes, les départements et le décanat d'une même faculté "dans un même pavillon" pour accroître leur synergie, explique la directrice des relations de presse de l'UQAM, Jenny Desrochers, qui souligne que "cette dynamique existe déjà " pour d'autres facultés.
Le conseil exécutif de l'AFESH interprète autrement le choix de l'administration : "On est certains et certaines que c'est dans le but caché de démobiliser nos associations respectives." Au moment où ces lignes étaient écrites, l'AFESH était en assemblée générale afin de voter une motion de grève. D'après l'exécutif, la décision de l'UQAM pousse à ce moyen de pression.