La panne allume la solidarité chez les restaurateurs

Une course contre la montre pour sauver les aliments

La panne allume la solidarité chez les restaurateurs
Le resto/bar Le Rosemont est situé au 2440 Boulevard Rosemont dans le quartier Rosemont (Photo : Bar Le Rosemont)

Par Gabrielle Fallu

La panne de courant des derniers jours a été une source de préoccupation importante pour des restaurateurs de Montréal.

«On a perdu du courant de mercredi 21 h à vendredi 11 h, ce qui donne 38 heures sans électricité, a expliqué en amont Christian Lévesque, copropriétaire du Rosemont, un bar de Montréal qui a été plongé dans le noir comme des centaines d'autres établissements.

Une entraide alimentaire

M. Lévesque, qui pensait que l'électricité n'allait partir que pour une douzaine d'heures, avait le souffle court lorsqu'il a constaté que le courant n'allait pas revenir aussi vite qu'il l'avait initialement prévu.

Il s'est alors empressé de contacter ses collègues dans le monde de la restauration afin de savoir s'ils avaient un espace dans leurs réfrigérateurs pour conserver leurs aliments.

Un ancien employé qui est dorénavant propriétaire d'un restaurant a répondu à l'appel.

« Nous avons ouvert le restaurant un mois avant le début de la pandémie, donc nous ne l'avons pas eu facile. À cause de cela, je ne me suis même pas posé la question si je l'aidais ou non lorsque Christian [Lévesque] m'a contacté, c'était évident que j'allais le faire », a expliqué Laurent Hébert, un partenaire du restaurant La Grocerie à Montréal.

Entraide depuis la pandémie

«Les restaurateurs se serrent les coudes» - Laurent Hébert, partenaire de La Grocerie

Ce mouvement d'entraide est un phénomène qui semble s'être développé depuis la misère connue durant la pandémie.

"Avec la pandémie, une certaine solidarité s'est développée au sein des restaurateurs. Ils semblent s'aider beaucoup plus qu'avant !", a affirmé Martin Vézina, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales à l'Association Restauration Québec.

Pâques sous la glace

La panne d'électricité est tombée durant une fin de semaine importante en restauration soit la fête pascale.

"C'était un des pires moments pour une tempête, parce que la fin de semaine de Pâques, c'est une des meilleures en restauration", a expliqué M. Vézina.

M. Lévesque est du même avis : "Notre plus grande perte est le fait d'avoir été fermé le Jeudi saint, car c'est une grosse soirée en restauration. On a probablement perdu 7000 $", indique le propriétaire qui reste toutefois content que ses pertes alimentaires ne soient que superficielles.