Québec investit 8 millions en bien-être animal
Les fonds sont destinés aux chats et chiens
Par Marianne Lafleur
Le gouvernement a annoncé un investissement de 8 millions de dollars pour l'embauche d'au moins 20 ressources destinées au bien-être des chats et des chiens ainsi que dans une tournée nationale de consultation sur le bien-être des animaux de compagnie.
Le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ), André Lamontagne, et la députée d'Iberville et adjointe gouvernementale au bien-être animal, Audrey Bogemans, ont fait cette annonce mardi, lors d'une conférence de presse.
« J'ai eu un animal de compagnie dans ma vie durant ces treize dernières années, donc j'ai un historique de sensibilité pour la question du bien-être animal », affirme M. Lamontagne.
La tournée de consultation, qui sera menée par la députée d'Iberville, permettra de prioriser les mesures à prendre dans le dossier du bien-être des animaux.
Cette tournée se déroulera entre les mois de mai et septembre 2023 et s'arrêtera dans sept régions. Ce sera l'occasion d'échanger avec une trentaine d'organisations de partout au Québec.
M. Lamontagne souhaite « susciter une plus grande mobilisation du milieu et faire équipe avec les partenaires en bien-être animal ».
Conflit d'intérêts
Pour le député péquiste Pascal Bérubé, il est problématique que la surveillance du traitement des animaux de compagnie soit effectuée par des organismes à but non lucratif.
Selon lui, il y a aussi présence possible de conflits d'intérêts, puisque le MAPAQ s'occupe à la fois des politiques agroalimentaires et du bien-être des bêtes d'élevage.
Le Parti québécois (PQ) propose de créer une agence gouvernementale indépendante responsable du bien-être animal au Québec qui relèverait du ministre de la Justice.
Questionné sur la possibilité d'emprunter une telle avenue, le ministre Lamontagne a répondu qu'il y avait actuellement un écosystème de près de 300 personnes au MAPAQ qui se spécialise dans la question d'inspection, de conformité et de communication et que « l'important était d'amener la qualité de ce qui est déjà en place à un autre niveau ».
La directrice générale par intérim de la SPCA Montréal, Sophie Gaillard, trouve intéressante l'idée du PQ.
« Mettre sur pied une agence gouvernementale ayant comme mandat exclusif d'assurer le bien-être des animaux permettrait que l'engagement envers la protection animale soit reflété au niveau de nos institutions publiques», estime-t-elle.