«Des délais tout à fait normaux», se défend Hydro-Québec
Hydro-Québec dément les délais irraisonnés des conséquences du verglas
Par Victoria Boisclair
Pénurie de main-d'œuvre, manque d'équipement, accusations de négligence: «Les rumeurs sont fausses!», soutient Francis Labbé, porte-parole chez Hydro-Québec, qui estime que la société d'État a bien géré la tempête de verglas survenue mercredi dernier.
Devant les récentes critiques à l'égard de son employeur, le fonctionnaire reste perplexe. D'ailleurs, lorsqu'il est questionné sur un article publié par Radio-Canada qui révélait que des dizaines de monteurs de lignes d'Hydro-Québec avaient fui Montréal, M. Labbé répond que ces propos sont «truffés de mensonges».
Même s'il admet qu'un certain nombre de monteurs de lignes ont déménagé à l'extérieur de la ville, M. Labbé soutient qu'ils sont toujours disponibles sur appel en cas d'urgence. «Pour réparer les pannes en cours, il n'y a pas d'enjeux. On n'a pas de manque de personnel ni de manque d'équipement», affirme-t-il.
Manque d'électriciens
Francis Labbé explique que les rôles des monteurs de lignes d'Hydro-Québec et celui des maîtres électriciens sous-traitants sont souvent mal compris. «Des fois, les monteurs de lignes ne peuvent pas rétablir le courant tant qu'un maître électricien n'est pas passé inspecter.» Il constate ainsi que, dans certains cas, un manque d'électriciens sous-traitants peut augmenter les délais de réponse.
Éric Gagné, président de la compagnie Erco Électrique, a d'ailleurs été confronté à cette réalité dans la dernière semaine. «On manque vraiment de sous-traitants. S'il vous plaît, partagez», écrivait-il samedi sur sa page Facebook, incitant les électriciens à se joindre à son équipe.
«Avec le week-end de Pâques, il y avait beaucoup d'électriciens qui ne pouvaient pas travailler, donc on a fait venir du monde de partout pour nous aider», explique Éric Gagné, qui dit avoir travaillé sans relâche toute la fin de semaine.
Francis Labbé souligne d'ailleurs la collaboration entre les entrepreneurs privés et Hydro-Québec, tant dans le domaine de l'électricité qu'avec les émondeurs. «Au moment où on se parle, le problème, c'est surtout d'accéder aux pannes à travers tous les arbres qui sont tombés», rapporte le porte-parole, alors que près de 8000 foyers étaient encore privés d'électricité au moment où ces lignes étaient écrites.