Chemin Roxham : François Legault demande l’aide des autres provinces
Chemin Roxham : François Legault demande l’aide des autres provinces
Par Doualeh Ibrahim
Le premier ministre François Legault demande aux autres provinces de faire leur part pour régler le dossier du chemin Roxham. Dans une lettre publiée mardi au Globe and Mail, il a affirmé que le chemin est maintenant un problème qui touche tout le Canada.
M. Legault a réitéré que le Québec a dépassé sa capacité d'accueil des migrants. « Je pense que le Québec et le Canada sont généreux, mais il y a une limite à ce qu’on est capable humainement de faire », a affirmé le premier ministre en point de presse.
En 2022, 39 000 personnes ont traversé illégalement la frontière canado-américaine en passant par le chemin Roxham, qui se trouve à Saint-Bernard-de-Lacolle, en Montérégie.
Dans sa lettre, M. Legault a écrit vouloir mettre une pression additionnelle sur le gouvernement du Canada, pour qu'il intervienne rapidement . « Il faut que tout le monde soit conscient de l’enjeu. Ça fait longtemps qu’on parle du problème à Justin Trudeau », a t-il expliqué.
Deuxième lettre transmise en trois jours
En trois jours, M. Legault a écrit deux lettres qui expliquent le mécontentement du Québec face à l’enjeu du chemin Roxham.
Il avait envoyé dimanche une lettre à Justin Trudeau pour lui demander de discuter de l’enjeu migratoire avec le président américain Joe Biden. Dans cette première lettre, il demandait au gouvernement canadien de fermer le chemin Roxham.
Dans quelques semaines, Joe Biden viendra au Canada pour rencontrer Justin Trudeau.
M. Legault veut absolument que le chemin Roxham soit un enjeu important dans la prochaine rencontre entre les deux chefs d’État.
Renégociation de l’Entente sur les tiers pays sûrs
Le premier ministre a également mentionné dans sa lettre que le gouvernement canadien doit renégocier l’Entente sur les tiers pays sûrs. Cette entente facilitera l’accès au système de protection pour les personnes réfugiées qui traversent la frontière entre le Canada et les États-Unis.
Des partis d’opposition sont unanimes : l’entente ne convient pas au Québec. Le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS) ont demandé la suspension de l’Entente sur les tiers pays sûrs.
« La solution est de suspendre l’Entente sur les tiers pays sûrs. C’est de cette façon qu’on va être capable de diriger les migrants vers des postes réguliers », a affirmé le député péquiste Joël Arseneau.
Pour le porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, les enjeux politiques deviennent très complexes. « Il faut développer des mécanismes qui fonctionnent pour qu’on accueille les gens de manière légale, ordonnée et de manière à respecter leurs droits, tout en respectant, bien sûr, nos obligations internationales. », a expliqué M. Nadeau-Dubois.